Le pere de mes enfants

Proposée par Dan2357

Date et lieu La sortie s'est déroulée à TOULOUSE (31000), le Samedi 02 janvier 2010 à 19:30.	Participer à cette sortie Pour participer à cette sortie, il fallait être inscrit sur AmieZ Inscrivez-vous C'est gratuit, et c'est sans pub ! C'est bon esprit quoi... !
Avec AmieZ, on va se rencontrer... !Sortir sur TOULOUSE (31000) Sortir en Haute Garonne

DescriptionLE PÈRE DE MES ENFANTS
Écrit et réalisé par Mia HANSEN-LOVE - France 2009 1h55mn - avec Chiara Caselli, Louis-Do de Lencquesaing, Alice de Lencquesaing, Alice Gautier, Marielle Driss, Eric Elmosnino, Sandrine Dumas, Dominique Frot, André Marcon... Sélection officielle Un Certain Regard, Festival de Cannes 2009.

Du 16/12/09 au 26/01/10 à Toulouse - Du 16/12/09 au 26/01/10 à Tournefeuille

Que Paris est joli en ce début d'automne. Il flotte comme un parfum de bonheur, de vie qui bouge, qui vibre jusqu'à nous. Cet homme, dans l'écran, a la grâce, l'aisance que donne le fait d'être né dans un milieu à l'abri du besoin et d'avoir navigué dans les plus beaux endroits, croisant constamment des personnalités hors normes… Nulle arrogance néanmoins. Il a le talent insensé de communiquer ses passions à la terre entière, comme s'il se devait de rendre un peu de tout ces dons accordées par les fées à sa naissance. Quand on le voit on l'aime, tant semble couler de lui une vitalité, une confiance dans la vie et dans les autres… Dans le talent des autres plus précisément, car ce type est producteur de films et par lui on plonge dans cet univers qui nous fascine tous: celui de la « création cinématographique » dont on découvre les coulisses : tout un petit monde qui s'agite en proie au stress, aux doutes, à la peur de ne pas arriver au terme d'une histoire, de ne pas boucler un financement, de ne pas rester dans les clous du planning, de déraper… À chaque film, c'est une terrible machine qui se met en route, où les banquiers pèsent un sacré poids, où les réalisateurs, les scénaristes, les techniciens, les acteurs, constamment fragilisés par une perpétuelle remise en cause d'eux-mêmes, trouvent parfois dans ceux qui les accompagnent la confiance nécessaire pour garder le cap.

Grégoire Canvel, son rayon, ce n'est pas la grosse cavalerie, mais les films d'auteurs, ceux qui passeront un jour à Utopia, ceux que vous aimez le plus… Les plus difficiles à construire, car il faut, encore plus que pour d'autres, convaincre sans arrêt tout son monde : les banquiers tentés de s'arrêter au milieu du gué, les réalisateurs débutants en proie à des crises d'angoisse…
Le charisme de Grégoire Canvel rayonne au dessus de toutes ces crises. Réconfortant les uns, arrachant un crédit de plus aux autres, menant plusieurs projets à la fois, affichant un palmarès époustouflant où les palmes et les prix se succèdent…
Non seulement ceux qui travaillent avec lui l'aiment, non seulement il a reconnaissance et notoriété, mais côté vie privée, dans une maison spacieuse et claire, une brochette de jolies filles l'attend qui se laisse comme les autres embarquer dans le sillage de ce père idéal… Quant à sa compagne… quelle nana n'a pas rêvé d'une relation aussi formidable où l'amour se tisse au quotidien d'une complicité installée dans le temps. Mais quand il est seul avec elle, le bonhomme se dévoile, plus fragile, plus vulnérable… Trop de films produits, trop de risques, trop de passifs… On découvre alors, qu'embarqué dans mille aventures, il pensait à tout sauf à se protéger, tandis que la pesanteur des problèmes prenait le pas sur le plaisir de l'accomplissement…
Mais le film continue après qu'il ait jeté l'éponge et on plonge alors dans le désarroi de tous ceux qui mettaient leurs pas dans les siens, leur petite main dans la grosse patte rassurante et le questionnement va bien au-delà de l'histoire même… Que sait on vraiment de ceux que l'on aime, de leurs failles, de leurs interrogations profondes ? Comment on fait après, comment on vit, comment on retrouve le goût des choses ?

Superbe, touché par la grâce, Le Père de mes enfants est encore plus émouvant pour ceux qui ont connu celui qui a inspiré le film. Il s'appelait Humbert Balsan, c'était un grand producteur qui a porté des choses aussi belles que Y aura-t-il de la neige à Noël ? de la débutante Sandrine Veysset, Le Destin de Youssef Chahine, Intervention divine d'Elia Suleiman… et devait produire le premier film de Mia Hansel-Love, Tout est pardonné. Comme dans le film, la décision de Humbert Balsan a provoqué comme une onde de choc qui a atteint le milieu du cinéma tout entier et fatalement votre ciné préféré… Hommage au bonhomme ? Hommage au cinéma ? Mia Hansel Love nous gratifie d'un film sensible et lumineux qui, sans jamais trahir l'histoire individuelle, la rend tendrement universelle.

Participants

Ils étaient 2 participants

[La liste des personnes ayant participé à la sortie n'est visible que des personnes inscrites]

AmieZ, les rencontres gratuites de A à Z

Le pere de mes enfants

Ils étaient 2 participants