7ème « découvrades » ''le rôle du hasard dans le fonctionnement des gènes et des cellules''

Proposée par Lavo

Date et lieu La sortie s'est déroulée à TOULOUSE (31000), le Jeudi 01 avril 2010 à 20:00.	Participer à cette sortie Pour participer à cette sortie, il fallait être inscrit sur AmieZ Inscrivez-vous C'est gratuit, et c'est sans pub ! C'est bon esprit quoi... !
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DescriptionLes Découvrades sont des conférences qui allient un débat (présentation suivie de questions) de haut niveau, mais intelligible pour les simples mortels que nous sommes, à une prestation artistique souvent originale.
Les Découvrades sont des conférences gratuites, publiques et ouvertes à tout le monde. Vous pouvez donc venir même si ''ma'' sortie est pleine.

--- Thème du cycle 2009-2010 : Le hasard : ami ou ennemi ? ---

L’évolution des espèces (phylogenèse) et le développement des organismes individuels (ontogenèse) sont considérés comme deux phénomènes distincts. La biologie reposait jusqu’à présent sur cette séparation qui pose l’espèce et l’individu comme principes premiers, réels et coextensifs, l’espèce étant une collection d’individus identiques. Dans sa version moderne cette ontologie s’appuie sur la théorie du programme génétique : une espèce est une collection d’individus possédant le même programme génétique et l’évolution des espèces est le résultat des mutations qui affectent leurs programmes (théorie synthétique de l’évolution).
Cette conception est aujourd’hui remise en question par les données expérimentales. En effet, la théorie du programme génétique repose sur l’idée que les interactions des molécules biologiques excluent l’alea et qu’elles sont spécifiques. Au contraire, les données récentes montrent que les protéines manquent de spécificité. Elles peuvent interagir avec de nombreuses molécules partenaires. En conséquence, les interactions moléculaires sont intrinsèquement probabilistes, y compris dans la chromatine. De ce fait l’expression des gènes est également un phénomène probabiliste qui contredit la théorie du programme génétique dans ses fondements.
La sélection naturelle agit non seulement dans la phylogenèse mais aussi dans l’ontogenèse. Celle-ci, au lieu d’être un processus déterministe dans lequel l’information génétique circule uniquement des gènes vers le phénotype (l’organisme individuel), est au contraire probabiliste et duale : les gènes fournissent les protéines, mais leurs interactions probabilistes sont triées par les contraintes sélectives produites par les structures cellulaires (et multicellulaires), qui sont elles mêmes soumises à la sélection naturelle.

Jean-Jacques KUPIEC, conférencier. Chercheur au Centre Cavaillès de l’Ecole Normale Supérieure de Paris.

Jean-Pierre SOLEILHAVOUP, animateur. Professeur Emérite de Biologie cellulaire des Facultés de Médecine de Toulouse III-Université Paul Sabatier.

Avec l’ensemble vocal « A CONTRETEMPS », sous la direction de Guy ZANESI.

Participants

Ils étaient 3 participants

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