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La maison

Proposée par Bouclette
 
Date et lieu
La sortie s'est déroulée à
UTOPIA TOURNEFEUILLE,

le Vendredi 24 août 2007 à 17:30.

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DescriptionLe nouveau film de Manuel Poirier avec Sergi Lopez (comme d'hab), ça vous dit ?

Sergi Lopez, Manuel Poirier, c’est toute une histoire, une longue amitié qui trouve dans l’œuvre de Poirier une expression concrète: pas un seul de ses neufs films sans Sergi Lopez ! De film en film, le duo se bonifie, s’étoffe, s’enrichit. Cette année, foi d’accro que nous sommes au cinéma de Poirier, c’est une grande année pour le cépage et La Maison prend place pour longtemps dans la liste ne nos films préférés.

Sergi Lopez, le plus espagnol des acteurs français, à moins que ce ne soit l’inverse, prête à Malo son indolence charmeuse, déboussolé, déchiré de l’intérieur par une solitude toute neuve qui le prive de ses trois enfants, perturbe ses repères. Un panneau, sur le bord d’une route, aperçu au cours d’une balade mitigée d’ennui avec son meilleur ami et deux filles, annonce la vente aux enchères d’une maison, avec prix de départ à rêver. Le copain insiste un peu, et si on allait voir... Les filles protestent, pénétrer dans l’intimité d’une maison sans y être invités, il y a la peur de se faire pincer, mais plus que ça ... Les deux garçons vont sauter la barrière, pour y voir de plus près, une porte est ouverte...

C’est vrai qu’elle est chouette : genre Normandie ou peut-être Perche, avec des hortensias au fond de la pelouse, de bonnes vieilles pierres du cru hantées de souvenirs, ça sent la cheminée froide, le plancher craque un peu, la vie n’est pas si loin. Un bruit dehors, et voilà nos deux compères dégageant ventre à terre, et Malo qui emporte dans l’affolement la lettre qu’il avait commencé à lire, piochée dans les vieux paquets de souvenirs. Une lettre de gamine en vacances à son papa qui lui manque beaucoup.
Ça a quelque chose d’indécent mais aussi de touchant, cette intrusion presque involontaire dans une autre vie qui renvoie à la sienne. Ça les remue, c’est violent même et Malo va s’en trouver tout obsédé, piégé par ces mots de petite fille, qui met dans le mille de sa souffrance du moment. Ses filles lui manquent, sa vie d’avant lui manque, il a le cœur à la dérive.
Le copain s’est entiché de la maison, persuade sa femme et décide de l’acheter. Malo, de son côté, va tout faire pour retrouver la gamine qui a écrit la lettre, lui rendre ces mots d’amours volés qui lui brûlent les doigts, sans doute taraudé par le besoin de savoir comment on vit après, comment elle continue l’histoire après la rupture. Moins pour elle que pour lui... au début au moins. La petite fille a grandi, elle vit avec sa sœur, mais elle n’arrive pas à faire avec cette part d’enfance qui lui reste comme une douleur d’amour jamais apaisée. On saura très vite que, son père disparu, elle vit la vente aux enchères de ce morceau de son histoire comme un arrachement, une nouvelle trahison et ferait tout pour la garder, tandis que sa sœur, déjà passée à autre chose, rêve de réinvestir dans une maison sans histoire .
C’est fou comme les vies bifurquent parfois pour trois fois rien : un panneau au bord d’une route, un geste indiscret...

Il y a beaucoup d’affection et de tolérance dans le regard que pose Manuel Poirier sur ses personnages, lucide mais bienveillant, à écouter leur désarroi, les battements de leur cœur, les frémissements de leurs doutes qui ne sont pas différents de ceux qui nous perturbent, tellement ancrés dans l’air du temps, dans notre époque. Et toujours on retrouve cette détestation de la solitude qui nous fait chercher inlassablement le contact des autres, traîner dans un bistrot, le soir, à raconter des trois fois rien... Il y a des moments de grâce et d’autres de mélancolie, des moments où l’on vibre à un vieux rêve de tribu, d’utopie collective, de famille inventée, de grandes tablées rigolardes, de projets chaleureux. La musique ? la musique est formidable, comme d’hab !

Participants

Ils étaient 1 participants



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