Tous les soleils

Proposée par L_aiglon

Date et lieu La sortie s'est déroulée à TOULOUSE (31000), le Lundi 11 juillet 2011 à 19:15.	Participer à cette sortie Pour participer à cette sortie, il fallait être inscrit sur AmieZ Inscrivez-vous C'est gratuit, et c'est sans pub ! C'est bon esprit quoi... !
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DescriptionTOUS LES SOLEILS
Écrit et réalisé par Philippe CLAUDEL - France 2011 1h46mn - avec Stefano Accorsi, Neri Marcore, Clotilde Courau, Anouk Aimée, Lisa Cipriani...

Strasbourg sous le soleil, c'est aussi beau et chaud que l'Italie, toutes les langues d'Europe et d'ailleurs s'y mélangent, les bords des canaux de l'Ill et du Rhin se prêtent aux rêves d'amour aussi bien que Venise, c'est vivant, c'est beau, c'est gai, romantique : Alessandro, italien pur jus, beau mec, prof et fou passionné de musique baroque, est là dans son biotope idéal comme on dit, et quand il esquisse quelques pas de danse sur un air de Tarentelle, on est tout aussi emballés que ses élèves tandis que les fourmis vous montent dans les gambettes… La Tarentelle, on connaît peu dans nos contrées et c'est bien dommage : c'est une musique traditionnelle du sud de l'Italie censée guérir de la fièvre donnée par la piqûre de la tarentule, elle chasse la mélancolie des âmes les plus tristes… Tous les soleils c'est tout pareil : un remède contre la tristesse, la fatigue, le chagrin.

Alessandro trimballe, sous sa gaieté apparente, un arrière fond de mélancolie : dix ans déjà que sa bien aimée est partie dans l'au-delà et malgré tout le plaisir qu'il trouve à vivre, il lui manque, sans qu'il s'en rende bien compte, ce petit plus d'exultation qu'apporte le sentiment amoureux… Il vit seul (quoi qu'entouré d'une foultitude d'amis) avec sa fille qu'il adore et son foldingue anarchiste de frère qui fait la pasta asciutta comme personne et s'entête à demander l'asile politique à la France au prétexte qu'il n'est pas possible de survivre au régime de Berlusconi. Pas l'ombre d'une dulcinée en vue malgré toutes les chouettes gonzesses qu'il croise : Alessandro est sec. Non pas qu'il souffre, il semble même plutôt se plaire avec ce fantôme qui reste dans le filigrane de sa vie sans être pour autant encombrant. Il est seulement inappétent. Ou peut-être simplement a-t-il peur de s'engager dans une histoire qui bousculerait trop sa vie, peur de se lancer dans une relation nouvelle, de ne plus savoir, avec le temps, trouver les gestes, trouver les mots. Sa relation avec sa fille prend une place énorme et les quinze ans tout neufs d'Irina le déroutent un peu : il n'en revient pas qu'elle puisse avoir grandi si vite, être déjà amoureuse, envie de choisir ses culottes seule… Et tout autour de lui, ses copines, ses copains, son frères, les profs (autant de belles rencontres)… semblent tous piger mieux que lui ce qui se passe derrière ce joli minois.
Alessandro fait partie de ces gens qui prennent plaisir à partager ce qu'ils aiment et s'il va régulièrement dans un service de soins palliatifs faire la lecture à Agathe, c'est que le plaisir qu'il prend à apaiser les autres est tout aussi bienfaisant pour lui. Il faut dire que ses rencontres avec Agathe, superbe brune (Anouk Aimée !) amoureuse comme lui de la musique des mots, sont autant de petits miracles qui tiennent à une façon de vouloir illuminer la vie jusqu'à la dernière goutte…

On croit qu'on ne sait jamais ce que la vie vous réserve, et si le film chante le bonheur de se sentir vivant à chaque seconde, c'est pourtant la mort qui va ici causer la surprise, ramener Alessandro totalement dans le camp des vivants, ceux que les fantômes abandonnent… à regret, mais rassurés au fond de se savoir désormais de trop.
La musique a une place capitale dans le film et pas seulement parce qu'Alessandro l'enseigne : loin de faire de la figuration, elle accompagne les images, les émotions, les personnages… Magique, charnelle, sensible, la Tarentelle se nourrit des émotions humaines et les nourrit : c'est fichtrement beau et entraînant. S'il en est parmi vous qui pratiquent et se sentiraient de venir nous donner une aubade…

Le film commence à 19H45, nous irons ensuite prendre le pot de l'amitié

Participants

Ils étaient 9 participants

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