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Jindabyne

Proposée par Celineetlavie
 
Date et lieu
La sortie s'est déroulée à
UTOPIA TOURNEFEUILLE,

le Dimanche 30 septembre 2007 à 19:45.

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DescriptionRay Lawrence, Australie, 2006, 2h3mn, VOSTF, avec Laura Linney, Gabriel Byrne, Deborra-Lee Furness, John Howard, Leah Purcell, Stelios Yiakmis, Alice Garner, Simon Stone, Betty Lucas, Chris Haywood... Scénario de Beatrix Christian, d'après la nouvelle So much water so close to home, de Raymond Carver. PRIX DU JURY FESTIVAL DE COGNAC 2007.


5 ans après Lantana, qui avait également reçu le prix du jury au festival de Cognac, Ray Lawrence nous revient avec un film d'une grande beauté, vu en 2006 à Cannes et qu'on désespérait de voir un jour sortir en salles. Paysages magnifiques, acteurs magnifiques, mise en scène à l'avenant, le scénario n'est pas de reste, adapté d'une nouvelle de Raymond Carver que Robert Altman avait déjà portée à l'écran dans Short Cuts et dont le titre signifie littéralement : « Tant d'eau si près de la maison ».
Ray Lawrence aurait pu conserver ce titre intrigant et mystérieux, mais il a choisi Jindabyne, terme aborigène qui signifie « vallée » (à prononcer « djindeubaillne »), car au-delà de l'histoire originelle, le film porte en lui une autre dimension, ancrée dans la nature sauvage australienne et l'histoire de ses habitants. Au creux de cette vallée existait autrefois une ville sur les rives de la Snowy River. Dans les années 60, la rivière fut endiguée, les habitants durent déménager et la vieille ville fut noyée. La nouvelle, bâtie tout autour du lac, sans place ni artère principale, semble veiller sur l'ancienne cité ensevelie sous les flots. On aperçoit encore près du lac les vestiges indigènes de campements vieux de plusieurs millénaires, et sur le panneau à l'entrée de la ville est inscrit : « Bienvenue à Jindabyne, une ville bien rangée ».

Émergeant d'un massif de rochers, probablement taillés par l'homme en des temps anciens, un vieillard à la gueule des premiers colons australiens, barbu, le visage taciturne, poursuit une jeune femme aborigène au cœur d'un paysage vaste, écrasant et désert. Après un meurtre que l'on ne verra pas (car ici, la violence est toujours sous-jacente, prête à surgir), il immerge le corps dans les eaux d'une rivière.
Dans la petite ville « bien rangée » de Jindabyne, quatre pêcheurs bien tranquilles s'apprêtent, le temps d'un week-end, à planter là femmes et enfants pour aller taquiner la truite au bord des rivières perdues au fin fond du parc national, loin de toute activité humaine. À peine arrivés, en guise de truite, ils vont trouver le corps de la jeune femme, remonté à la surface. Sans penser à mal, plutôt que d'écourter leur séjour, ils décident d'accrocher le corps à une branche, de poursuivre leur partie de pêche et de ne prévenir les autorités qu'à leur retour, « après tout, elle est déjà morte ». Mais ça laisse des traces d'attacher un cadavre, et leur comportement pour le moins irrespectueux aura tôt fait d'être découvert par la police, semant le trouble dans la communauté… Avec ce cadavre, c'est bien d'autres choses qui vont remonter à la surface, d'anciens traumatismes, des conflits intimes, des pertes dont le deuil n'a jamais été fait, et la colère des Aborigènes qui furent décimés et parqués dans des réserves par les premiers colons britanniques.

Dans la cosmogonie aborigène, la notion de Tjukurpa (« le temps du rêve »), centrale, interprète chaque élément du paysage en termes symboliques, mêlant le passé avec le présent et sa signification. C'est la prégnance de cette culture dans la mise en scène qui fait la singularité de ce film aux racines profondes. On peut voir ainsi dans le générique de début un carton avertissant les Aborigènes que le film peut « contenir des images ou des voix des morts ».
Film de « fantômes », Jindabyne puise sa force dans la nature mythologique de son récit. Le personnage du meurtrier renforce cette idée par son caractère allégorique et renvoie à la notion de « victime émissaire », à l'origine des récits fondateurs des sociétés humaines. De l'anecdote, Jindabyne construit le mythe, violence fondatrice d'une société réconciliée, c'est un film noir qui ne cesse d'aller vers la lumière.

SEANCE à 20h25

Participants

Ils étaient 1 participants



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