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Habemus papam

Proposée par L_aiglon
 
Date et lieu
La sortie s'est déroulée à
TOURNEFEUILLE (31170),

le Dimanche 09 octobre 2011 à 18:00.

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Sortir en Haute Garonne

DescriptionHABEMUS PAPAM
Nanni Moretti - Italie 2011 1h45mn VOSTF - avec Michel Piccoli, Nanni Moretti, Jerzy Stuhr, Renato Scarpa, Margherita Buy... Scénario de Nanni Moretti, Francesco Piccolo et Federica Pontremoli.


Les bouffeurs de curés en seront tout désorientés, et les grenouilles de bénitier en resteront perplexes. C'est qu'en plongeant dans les désarrois et les doutes d'un nouveau pape appelé par ses pairs à régner, Moretti interroge le pouvoir là où il est à son maximum incontestable : attribué « à vie » par un Conclave inspiré en direct par Dieu, ce qui lui confère un caractère d'infaillibilité pour les croyants de la planète entière. Partant de ce microcosme, il donne à ses questionnements un caractère universel et aborde, avec une subtilité formidable, notre rapport au pouvoir quel qu'il soit et par conséquent à la société toute entière. Et quoi de mieux, pour ces questionnements profonds et immenses, que de se placer au ras d'un individu prédisposé par son humilité naturelle à ne pas rejeter le doute, tout en étant peu disposé à se laisser manipuler ?

Le monde va mal et il faut être fou, cynique ou inconscient pour vouloir le pouvoir. Le pape est mort. Réunis dans un huis-clos coupé totalement du monde extérieur, les cardinaux sont supposés chercher en eux-mêmes l'inspiration divine qui les guidera vers le choix de son successeur. Certains aimeraient bien prendre la main, placer leur pion, d'autres prient (mon dieu faites que ce ne soit pas moi), tétanisés par l'écrasant de la charge. Le suspense traîne. Il semble impossible de se décider jusqu'à ce que tout le monde s'accorde sur un outsider sidéré. Le cardinal Melville (Piccoli), propulsé chef de la chrétienté, est à quelque mètres du balcon où la foule attend son apparition, et le voilà tout à coup qui pousse un cri de détresse, refuse d'avancer, à la grande stupeur de son entourage : le sentiment de son incapacité, de sa faiblesse, un doute fulgurant le tétanisent et il se réfugie dans son bureau. Malgré la méfiance de l'Église envers la psychanalyse, les prélats désemparés vont chercher dans le plus grand secret un thérapeute (Nanni Moretti) pour aider notre apprenti pape à franchir la barrière invisible qui l'empêche d'épouser le pouvoir. Mais de fait, c'est avec le conclave tout entier que notre malheureux psychanalyste doit en découdre (ce qui nous vaut de savoureux moments), tandis que le pape lui-même s'est échappé du palais pontifical et se promène, incognito, dans les rues de Rome, traînant dans les bistrots, s'offrant une glace à la vanille, regardant vivre les humains, tous dans l'attente de son apparition… La fuite est-elle forcément l'expression de la lâcheté ou, tout au contraire, le signe d'un grand courage : face à une situation extraordinaire, n'est-elle pas le signe d'une saine lucidité et donc une forme de victoire ?

Pour magnifique qu'il soit, avec ses pourpres, ses rites et ses ors, le film n'est jamais pompeux et on n'y trouve pas trace de la moindre arrogance, du moindre mépris. L'Église est vieille, mais les croyants sont bien vivants et le ton de Moretti n'est pas à la moquerie iconoclaste et superficielle. Il garde de bout en bout un ton d'une ironie subtile et élégante, voire poétique : point n'est besoin de se prendre au sérieux pour aborder de grands thèmes, les travailler en profondeur. Le regard est humain, voire bienveillant, ce qui rend impossible de rejeter le film, y compris pour ceux qui, en apparence, devraient être les plus concernés… C'est que le film n'y va pas non plus de main morte. Michel Piccoli est formidable et l'âge lui donne la bonne distance pour questionner le sens de l'existence, en harmonie avec le ton général, mélancolique, lucide et désabusé.

Le film debute à 18H40, nous irons ensuite prendre le pot de l'amitié

Participants

Ils étaient 4 participants



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