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Two days in paris : séance du dimanche soir édition 2, ''comme promis, une comédie''

Proposée par Celineetlavie
 
Date et lieu
La sortie s'est déroulée à
UTOPIA TOURNEFEUILLE,

le Dimanche 07 octobre 2007 à 18:00.

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DescriptionTwo days in Paris pour s’engager dans son couple… ou non par Thomas Delavergne .

Un couple de New-Yorkais de retour d’un voyage exécrable à Venise décide une escale de deux jours chez les parents de mademoiselle (Marion), photographe exilée avec son yankee juif d’architecte d’intérieur (Jack, excellent du début à la fin). Cette Parisienne a conservé un studio au dessus de chez ses parents. Bienvenue deux jours durant dans la vie d’un couple où le barrage de la langue permet aux parents de tester leur gendre, à la limite de l’humour gros lourd bien gras.
Un père galeriste épicurien, une mère totalement décomplexée qui a engrossé Jean-Luc le chat de sa fille (scène d’engueulade mythique au début du film), une sœur psy pour gosses de riches et les amis - dont beaucoup d’ex - de la mouvance artistique de Marion, ça laisse une idée de l’héritage de mai 68 honni par une certaine France. Imaginer un New-Yorkais ne comprenant rien, mais réalisant qu’on se fout de lui… Ajouter à cela une obsession paranoïaque envers les terroristes chez Jack, qui refuse de prendre le métro. Là encore, une scène hilarante dans les sous-terrains parisiens. Ses réactions face à l’hygiène et nos méthodes alimentaires offrent un bon moment de rigolade.

Dans l’ITV à chaud des Inrocks, Julie Delpy explique à propos de ses parents, s’être ''inspirée de ce qu’ils sont dans la vie pour écrire leurs rôles''. Des acteurs en or. Car vous l’aurez compris, les parents de l’actrice-réalisatrice dans le film le sont aussi dans la vie. Entre une mère féministe qui revendique avec fierté ''avoir été une salope'' post soixante-huitarde qui a eu ''une petite liaison avec Jim Morrison'' et un père qui raye à la clé les voitures empiètant sur le trottoir, comment voulez-vous qu’un Américain ne puisse dire ''I hate Paris'' a une serveuse de fast-food anglophobe. D’autant plus qu’une poignée de minutes auparavant, sa petite amie s’emportait avec l’un de ses ex croisés dans un café. Un joli moment de frénésie où Julie Delpy joue parfaitement la fille rancunière et haineuse envers un salaud, à deux doigts de lui refaire le portrait.

Derrière son apparence cool et ses tatouages ostentatoires, l’architecte d’intérieur de Big Apple n’est pas du genre à croquer la pomme aussi facilement. Dommage pour cet hypocondriaque bourré aux médocs, car sa petite amie française a papillonné avec bon nombre d’hommes. Depuis deux ans, Marion lui est fidèle. Cependant, après un voyage à Venise, où il a siégé sur le trône pour cause de diarrhée, Jack découvre en deux jours que sa petite amie – dont il est fou amoureux – a connu une kyrielle d’hommes. À 35 ans, ils vivent un tournant. Y résisteront-t-ils ?

Ce film disposait de tous les ingrédients pour pondre une comédie sentimento-romantique prévisible avec des plans clichés de la capitale. Two days in Paris en est tout l’opposé. La fraîcheur du scénario et des répliques savamment travaillées, entre considérations existentielles et répliques amoureuses d’un couple intello affichant son droit à l’indépendance, rappellent que Paris demeure une ville avec une atmosphère particulière.

Le couple, fervent opposant à Bush, s’interroge sur lui-même. Un questionnement sur la vie à deux qui éclaire le spectateur sur la notion d’engagement et de consensus à la sortie de la salle obscure.

Two days in Paris, de et par Julie Delpy, avec Adam Goldberg, Albert Delpy…

Séance à 18h20: De cette façon, nous pourrons profiter de l'aprés séance avant que le bar -restaurant ne ferme -

Participants

Ils étaient 4 participants



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