L'épouvantail

Proposée par Vanille31vanille

Date et lieu La sortie s'est déroulée à UTOPIA TOULOUSE, le Dimanche 23 décembre 2007 à 17:15.	Participer à cette sortie Pour participer à cette sortie, il fallait être inscrit sur AmieZ Inscrivez-vous C'est gratuit, et c'est sans pub ! C'est bon esprit quoi... !
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Description(SCARECROW) Jerry SCHATZBERG - USA 1973 1h50mn VOSTF - avec Gene Hackman, Al Pacino, Dorothy Tristan, Ann Wedgeworth... Scénario de Garry Michael White. PALME D'OR FESTIVAL DE CANNES 1973.
Du 05/12/07 au 25/12/07 à Toulouse
L'errance, le déracinement, les paysages sauvages et presque trop grands pour les humains, les villes cruelles et indifférentes. La rencontre, l'amitié qui rend plus fort, qui rend la dignité, qui rend l'espoir. L'espoir qui fait naître les projets. Et puis les désillusions, les rêves qui se brisent contre le mur de la réalité. Pas de pitié pour les faibles. Alors l'errance...

C'est la matière de L'Epouvantail, film magnifique, un des phares du riche cinéma américain des années 70. En raison du thème, de l'ambiance, on l'a longtemps comparé à Macadam cowboy, autre réussite de l'époque, signée John Schesinger, avec le duo Jon Voight / Dustin Hoffman. On les comparait en estimant que L'Epouvantail était moins intéressant, moins fort... mais les années passant, on s'aperçoit que le film de Jerry Schatzberg est supérieur. Plus sobre, plus classique, moins mélodramatique, il dégage une intensité extraordinaire, une authenticité de tous les instants qui en fait un témoignage exceptionnel sur l'Amérique des seventies, un pouvoir d'émotion toujours intact, qui doit beaucoup à un duo d'acteurs en état de grâce : Gene Hackman et Al Pacino ont rarement été aussi bons.
L'Epouvantail ne démontre rien mais montre énormément, l'histoire ne devance jamais les personnages, elle les suit, ce sont eux qui la font avancer, qui la font basculer. On a l'impression que tout peut arriver, sauf qu'il y a quelque chose de l'ordre de la fatalité, ou du destin, ou de la fondamentale injustice d'une société qui avantage outrageusement les forts... et ce quelque chose se manifeste à un moment ou à un autre, et les deux non-héros du film n'y pourront rien, et c'est là que L'Epouvantail trouve toute sa dimension, tragique, profondément émouvante.

Sur le bord d'une route, deux auto-stoppeurs se rencontrent. Max, le géant, la force de la nature, sort de prison. Lionel, le frêle, l'épouvantail (c'est lui même qui se voit comme « un épouvantail pour faire rire les corbeaux »), vient de passer plusieurs années dans la marine, il s'était engagé pour fuir sa paternité prochaine. Les deux vagabonds partagent leur dernière allumette, ça crée des liens. Max rêve de monter un petit garage de lavage de voitures avec les trois mille dollars qu'il a placés en banque. Il a plein d'idées, Max, des plans pour tout. Et d'abord il rebaptise Lion le guère rugissant Lionel, qu'il nomme d'office associé dans la future affaire. Lion donc, rêve de son côté de voir enfin son enfant, il a acheté un cadeau pour lui. Maintenant, ils font la route ensemble, ils parcourent l'Amérique des terrains vagues, des stations-service, des hangars et des snacks, dans la compagnie de gens ordinaires, pas toujours sympathiques. Ils prennent comme elles viennent aventures et mésaventures, ils avancent, jusqu'à la ville où habite l'ex-femme de Lion et leur enfant. C'est là qu'il sauront s'ils ont un avenir ensemble... Ce film tragique est parsemé de formidables moments d'humour qui éloignent toute sinistrose...

Participants

Ils étaient 2 participants

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