Paris

Proposée par Celineetlavie*

Date et lieu La sortie s'est déroulée à CINÉMA UTOPIA TOURNEFEUILLE, IMPASSE DU CHÂTEAU 31170 TOURNEFEUILLE, le Dimanche 24 février 2008 à 18:00.	Participer à cette sortie Pour participer à cette sortie, il fallait être inscrit sur AmieZ Inscrivez-vous C'est gratuit, et c'est sans pub ! C'est bon esprit quoi... !
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DescriptionÉcrit et réalisé par Cédric KLAPISCH - France 2008 2h10mn - avec Romain Duris, Juliette Binoche, Fabrice Luchini, François Cluzet, Albert Dupontel, Mélanie Laurent, Karin Viard, Gilles Lellouche, Zinedine Soualem.

Paris sous toutes ses coutures, son marché à Belleville qui s’anime au petit matin, ses toits d’ardoise et la voisine d’en face, si facile à espionner ; Paris des monuments historiques, des embouteillages, des éboueurs et des maraîchers, de la boulangère, Paris des sans-papiers. Voilà, le décor est planté. Ville ogresse montrée sans complaisance, avec tendresse et cruauté ; Paris la bourgeoise, la populaire, la branchée, la galère, la tendance, la laborieuse.

C’est depuis la fenêtre de Pierre que l’on regardera le plus souvent la ville. Pierre n’est pas comme ce monde qui s’active en bas, dans la rue : Pierre est calme, Pierre bouge peu ; Pierre est danseur mais son cœur est en train de dérailler, de défaillir, de suffoquer. Pierre va peut-être mourir, mais peut-être pas. Alors en attendant, il scrute le monde depuis sa fenêtre.
La voisine en face est bien jolie ; étudiante, elle a sûrement un amoureux… En attendant de le savoir, il va chercher son pain chez la boulangère, tendance vieille France un peu réac, mais finalement bonne pâte, qui a découvert, après l’employée Alsacienne (une vraie bosseuse) et la Bretonne (rien à en tirer), les mérites de la beurette, souriante et travailleuse, gentille quoiqu’un peu basanée.
Sa sœur Elise lui rend visite souvent, déboulant avec sa marmaille, son air de cocker toujours en train de courir après quelque chose : son boulot, sa montre, ses amants qui se carapatent au petit matin, sa vie qui lui glisse entre les doigts… A 40 piges, elle a fini de croire au prince charmant et préfère cacher sa solitude sous un air négligé, détaché des autres, du monde et des bonshommes.
Un peu plus loin, dans un autre quartier, il y a un prof d’Université spécialiste de Paris. En pleine crise existentielle, il se demande s’il doit, oui ou non, accepter ce projet d’émission de vulgarisation à la télévision, si bien rémunérée. Lui aussi, il est tout seul… jusqu’à ce qu’il aille noyer sa solitude non pas sur les bords de la Seine, mais dans le regard d’une de ses étudiantes… Aller voir un psy… oui, peut-être, c’est une idée… stupide… à la noix… alléchante… il ne sait plus trop. Il devrait peut-être aller simplement voir son frère, architecte « dans la normalité » (mais au fait, c’est quoi être normal ?) qui construit les quartiers de demains, du côté de la grande bibliothèque, là où tout sera si beau, si carré, si pleins de belles lignes, d’espaces verts proprement aménagés et d’enfants bien sages jouant dans des parcs aseptisés.
Il y a un marché et ses vendeurs : maraîcher, poissonnier… Une autre faune qui se lève tôt, pour aller à Rungis et revenir au petit matin pour tailler le bout de gras avec Pierre, sa boulangère, sa sœur, sa voisine étudiante, le prof de l’étudiante, le frère du prof, le gars qui ramasse les poubelle et cet autre qui a traversé les mers au péril de sa vie pour trouver la lumière, la soi-disant lumière de Paris.

Voilà, c’est le Paris de Klapisch, drôle et poignant, sincère et déroutant… la solitude des êtres englués dans leur vie de citadins, des êtres un peu gris n’osant demander de la couleur

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Ils étaient 2 participants

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