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Ciné dans la vie à l'utopia toulouse

Proposée par Sophie 31
 
Date et lieu
La sortie s'est déroulée à
UTOPIA TOULOUSE,

le Lundi 14 avril 2008 à 19:30.

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DescriptionCopier-Coller de la critique de l'Utopia :

Philippe FAUCON - France 2008 1h13mn - avec Sabrina Ben Abdallah, Ariane jacquot, Zohra Mouffok, Hocine Nini, Philippe Faucon... Scénario de Philippe Faucon, Amel Amani, William Karel et Sarah Saada. .

Le cinéma peut-il changer la face du monde ? Nous rendre moins andouilles, changer notre regard sur les autres, sur nous-mêmes, sur la terre entière… Oui ! mille fois oui chantons nous sur l’air des lampions en sortant du nouveau film de Philippe Faucon (la période est bénie qui ne manque pas de films qui nous donnent mille raisons d’espérer et donc de bouger alors que tous les échos qui nous viennent du vaste monde nous poussent à nous cacher sous le lit). Ce début d’année ne manque pas de bonnes raisons de s’énerver : voilà qu’on visionne ce beau film juste la semaine où Astérix écrase le box-office ! Face à cette immense daube indigente propulsée dans plus de 1000 salles de France, y compris des subventionnées, des municipales, des Art et Essai, avec des moyens jamais atteints, on éprouve une forme d’accablement et on ne peut que bramer avec notre voix de crécelle dans la tempête médiatique : un autre cinéma existe, on l’a rencontré ! (et, aujourd’hui, il s’appelle Dans la vie)
Le pire est que cette déferlante obligatoire ne rencontre que trop peu de résistance parmi les programmateurs tant il est communément admis que le petit peuple est majoritairement composé d’imbéciles, qu’il faut donc le satisfaire en l’abreuvant des couillonnades dont on prétend qu’il les réclame, sans se demander une seconde ce qui se passerait si, au lieu d’investir tant de moyens dans la bêtise, on misait sur l’intelligence… Cela n’aurait-il pas une incidence sur l’évolution et la fréquentation des meilleurs des films, avec toutes les conséquences qui en découlent ? Et les subventionneurs publics, y compris de gauche, ne s’interrogent pas plus que ça sur la possibilité de mener d’autres politiques : et si l’éducation à l’image commençait par le refus affiché d’abdiquer devant le marché ?…
Bref, nous qui picorons au gré de nos désirs dans l’abondante production cinématographique, nous avons cueilli pour vous Dans la vie, une merveille de film qui n’aura certainement pas la médiatisation d’Astérix, mais qui nous rend heureux parce qu’il nous souffle à l’oreille qu’un autre monde est possible, qu’un cœur bienveillant porte en soi le germe d’une petite révolution culturelle dont nous avons un urgent besoin.

Salima est infirmière et les immeubles qu’elle visite sont à Toulon, une de ces villes où les gens ont l’accent, la peau et l’histoire de leurs origines diverses. « Je n’aime pas les gens comme vous »… Dans ces coins où le Front National flirte avec les 30%, ceux dont les ancêtres « sont d’ici » ne se retiennent plus pour dire leur racisme à la fille au teint mat qui vient leur piquer les fesses. Sale hostilité qui plombe les regards de méfiance, vaso-constricte les cœurs et il faut bien tout le professionalisme serein de Salima, habituée qu’elle est à se pencher sans vomir sur les plaies humaines, pour échapper à tout sentiment de haine ou d’amertume. Elle est de celles qui ont suffisamment de recul et d’amour en réserve pour pouvoir faire la part de l’ignorance et de la bêtise. Les clients se suivent et ne se ressemblent pas, mais chez tous, la télé diffuse ses nouvelles et quand elle rentre chez ses parents, ils reçoivent en plein cœur l’attaque israélienne contre le Hezbollah au Liban en cet été 2006. La tension est palpable chez Salima comme ailleurs et les attitudes se radicalisent dans tous les camps. Même sa mère, Halima, réagit quand elle apprend qu’elle va travailler chez Esther, une juive impotente : « je n’aime pas ces gens ». Mais quand sa fille lui propose, parce que cette femme a besoin de son aide, d’aller s’occuper d’Esther, Halima la généreuse ira sans hésiter et tiendra tête à sa famille qui lui reproche de lui faire honte en acceptant l’argent des Juifs.
Esther et Halima, c’est une formidable histoire qui commence envers et contre toutes les pressions, démontrant en douceur, comme une évidence, que les clichés sont faits pour être bousculés, les préjugés battus en brèche : dans cette petite communauté humaine se mettent à germer toutes les réponses possibles aux problèmes du monde.

Ici, rien de démonstratif ou de pesant : c’est du Philippe Faucon pur jus… tout en subtilité, délicatesse, conviction ; et le film est produit par sa compagne, Yasmina Nini Faucon, infirmière en ses débuts, Algérienne d’origine tout comme Salima… Quant aux comédiennes, modestes et géniales, aucune ne l’est par profession, mais leur histoire ressemble comme deux gouttes d’eau à celle de leurs personnages : tout ça participe à la force émotionnelle qui irrigue Dans la vie. Deux millions sept cent mille spectateurs pour les cinq premiers jours d’exploitation d’Astérix… Soit le sixième meilleur chiffre de tous les temps : on compte sur vous pour faire mieux pour le film de Philippe Faucon ! Soyons réalistes, demandons l’impossible…

Participants

Ils étaient 1 participants



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