Un coeur simple

Proposée par Ninon31

Date et lieu La sortie s'est déroulée à CINEMA LE LUMIERE L'UNION, le Mercredi 23 avril 2008 à 20:30.	Participer à cette sortie Pour participer à cette sortie, il fallait être inscrit sur AmieZ Inscrivez-vous C'est gratuit, et c'est sans pub ! C'est bon esprit quoi... !
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DescriptionEcrit et Réalisé par Marion LAINE - France 2007 1h45mn - avec Sandrine Bonnaire, Marina Foïs, Pascal Elbé, Patrick Pineau, Noémie Lvovsky, Bruno Blairet, Swann Arlaud, Marthe Guérin... Librement inspiré d’ « Un cœur simple » dans « 3 contes » de Gustave Flaubert.

Un cœur simple, c’est avant tout une Sandrine Bonnaire magistrale, au sommet de son art. Sa beauté sauvage et si particulière, mélange brut où se conjuguent force et fragilité, cette intensité bouleversante que l’on connaît depuis ses débuts chez Pialat, Sandrine Bonnaire les offre sans compter à la caméra de cette jeune réalisatrice dont c’est le 1er long métrage. Face à elle, Marina Foïs tient le choc, le « couple » fonctionne...
C’est une campagne normande, quelque part du côté des falaises... Les prés, les vaches, les pommiers en fleur côtoient au printemps les embruns de la mer, l’hiver y est rude et glacial pour les vivants. Félicité est une âme pure, une fleur des champs épanouie au contact de cette nature belle et un peu sauvage, comme elle. Ceux qui ne la connaissent pas la pensent sans doute un peu idiote, différente des autres filles des fermes avoisinantes. Sans doute parce qu’elle parle peu et préfère aux cancans des villages la douceur de la brise. Félicité a la candeur de l’enfance, elle rit et s’émerveille de tout, elle vit sans la peur des tabous, sans la peur des prêtres, et aime sans compter. Son amour est généreux et sincère, sans sacrifice, sans arrière-pensée, sans abnégation mais avec une intensité rare qui illumine ceux qu’elle croise, pour peu qu’ils aient mis de côté leurs préjugés et leurs superstitions. C’est une femme sensible au moindre frémissement, à la moindre caresse, sans jamais le chercher à tout prix, et Dieu sait que son quotidien lui en donne peu l’occasion, elle semble pourtant faite pour les bonheurs simples, les plaisirs purs.
Félicité est embauchée comme domestique chez Mathilde Aubain, une jeune veuve qui vit seule avec ses deux enfants. D’un abord plutôt austère, Madame mène une existence ennuyeuse et lancinante où l’heure du thé succède à la sieste, où les promenades sous les ombrelles se suivent et se ressemblent... une vie mélancolique, résignée et désœuvrée. Alors quand Félicité rit aux éclats, quand elle chante à tue-tête, quand elle chahute tendrement avec sa fille et manifeste à l’égard de ses enfants, sans jamais de crainte, ni de calcul, toute l’affection qu’elle est capable d’offrir, Mathilde est d’abord choquée. Mais les années et les épreuves passent, les saisons s’écoulent et les deux femmes apprennent très doucement à se connaître, avec toutes les précautions et les réserves que chacune doit à son rang social. Au contact du cœur si pur de Félicité, Mathilde ouvrira peu à peu le sien...

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