Film in versione originale ''in memoria di me''

Proposée par Azur90_

Date et lieu La sortie s'est déroulée à TOULOUSE, le Samedi 24 mai 2008 à 17:30.	Participer à cette sortie Pour participer à cette sortie, il fallait être inscrit sur AmieZ Inscrivez-vous C'est gratuit, et c'est sans pub ! C'est bon esprit quoi... !
Avec AmieZ, on va se rencontrer... !Sortir sur ()

DescriptionJe vous propose d'aller voir un film italien en version originale :

IN MEMORIA DI ME
Écrit et réalisé par Saverio COSTANZO - Italie 2007 1h58mn VOSTF - avec Christo Jivkov, Filippo Timi, Marco Baliani, Fausto Russo Alesi, André Hennicke...

Du 14/05/08 au 03/06/08 à Toulouse - Du 16/04/08 au 13/05/08 à Tournefeuille

San Giogio Maggiore est un lieu sublime sur une petite île au cœur de Venise, construite par un architecte de génie pour la prière et le recueillement. Monument dédié à la foi, le couvent est un personnage à part entière du film : la hauteur des voûtes, l’harmonie des formes, l’ampleur des volumes… tout ici suggère l’existence d’un état supérieur et on n’imagine pas meilleur endroit pour une épreuve métaphysique.

Andrea est beau, intelligent, comblé et s’il décide d’entrer au noviciat Jésuite, c’est qu’il veut plus et s’interroge sur lui-même : faut-il apprendre à se perdre pour espérer trouver la route vers Dieu ? Qu’est-ce que la Foi, croit-il vraiment ? Quel sens donner à sa quête ? Est-il prêt à consacrer sa vie à un travail sur lui-même qui lui procurerait enfin le sentiment d’avoir trouvé sa voie ?… Retirés du monde, en quête d’absolu, religieux et novices cohabitent dans un silence ponctué de longs moments de prière, qui alternent avec l’isolement des cellules et les échanges collectifs sous la houlette du Père supérieur. Dans le silence les sens s’aiguisent, le moindre bruit, le moindre regard raisonnent avec une force inhabituelle et faute du repère des mots, se chargent des turbulences intérieures de chacun. Le long couloir immense et vide qui ouvre sur le canal est bordé par les portes des cellules et, tandis que ses pas le conduisent jusqu’à sa porte, Andrea, les sens en éveil, s’interroge sur ce qui se passe derrière la dernière des portes, celle de cet autre novice au comportement étrange.

Est-il fait pour cette vie, ira-t-il jusqu’à la prêtrise ? On appelle ça une retraite spirituelle, mais c’est un véritable combat intérieur (certains diraient Jihad) que chacun se livre à lui-même. Un combat où alternent les moments d’exaltation et les moments de doute, où le doute des autres vous interpelle sur vous-même. Cette confrontation à soi n’est pas de tout repos et il arrive que l’esprit vacille. Le Père Supérieur et autres guides sont là pour veiller au grain car l’exercice est redoutable pour un esprit fragile. L’arbitrage d’un tiers aguerri, pour être indispensable dans cette épreuve, n’est pas exempt lui-même de possibilités de dérapage. Vivre ensemble dans le silence, à l’écart de l’agitation du monde (qu’on entrevoit lorsqu’un bateau passe, immense et étrange, au niveau des immenses baies vitrées), change le regard, change la perception des choses. Dans les pas d’Andrea, on s’attarde à son rythme dans le couloir et l’angoisse affleure : dépossédés des habituels repères, on s’interroge par moments sur la coloration fantastique du film. La musique profane vient souligner étrangement un sentiment de décalage entre cette quête partagée d’absolu et le rappel de la vanité des choses.

Le film a des airs de documentaire mais n’en est pas un, et s’il est une fiction, il a un parfum de documentaire… Il est à coup sûr une sorte de voyage spirituel où l’on s’interroge sur le pourquoi de ce questionnement spirituel des hommes qui nous vient de la nuit des temps et n’est pas près de s’altérer.

Participants

Ils étaient 0 participants

[La liste des personnes ayant participé à la sortie n'est visible que des personnes inscrites]

AmieZ, les rencontres gratuites de A à Z

Film in versione originale ''in memoria di me''

Ils étaient 0 participants