La source thermale d'akitsu (utopia toulouse)

Proposée par Barde81

Date et lieu La sortie s'est déroulée à (UTOPIA TOULOUSE), le Mercredi 14 mai 2008 à 19:30.	Participer à cette sortie Pour participer à cette sortie, il fallait être inscrit sur AmieZ Inscrivez-vous C'est gratuit, et c'est sans pub ! C'est bon esprit quoi... !
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DescriptionLa Source thermale d’Akitsu s’avance avec les atours du mélodrame classique : 1945, le Japon est en route vers une défaite militaire inéluctable. Shusaku, un jeune étudiant, est accablé par une pneumonie qui ajoute encore au désamour de la vie causé par le déclin de son pays. Suivant les conseils d’une femme rencontrée dans un train, il se réfugie dans un « Onsen », une source thermale nichée dans les montagnes. À l’hôtel d’Akitsu, il s’abandonne au désespoir, d’autant plus complaisamment que les médecins l’estiment condamné… Il faudra toute la joie de vivre, l’énergie, la conviction, toute la beauté aussi de Shinko, la fille de la maison, pour l’arracher à la mort annoncée. Elle le soigne, le veille, le console, mais surtout elle le secoue, le force à bouger, à marcher, à respirer… et le sauve. Retour à la vie que viendra seule ternir l’annonce de la défaite officielle du Japon : Shinko pleure pendant des heures. C’est peut-être en raison de cette douleur profonde que Shusaku, le morbide compulsif, tombe vraiment amoureux d’elle…
Mais la mère de Shinko, ne voulant par pour sa fille de ce triste sire sans avenir, le chasse de leur hôtel. C’est à ce point de rupture que le drame prend une dimension à la fois tragique et dérisoire : Shusaku part s’installer à Tokyo, où il va mener une vie assez désolante d’écrivain raté. Pendant ce temps Shinko reste fidèle à son amour, ou plutôt à son souvenir, s’enfermant dans une solitude grandiose, prenant la direction de l’hôtel d’Akitsu à la mort de sa mère.

Il y aura bien des événements, des rebondissements, des retrouvailles… Le film de Yoshida (son seul vrai succès public au Japon) est un vrai mélodrame, mais décalé, discrètement biaisé et profondément trouble et troublant, pratiquant l’ellipse et le contrepied avec une audace soufflante. À part ça le film est d’une grande beauté plastique, d’une élégance impériale, et l’actrice Mariko Okada (également productrice de ce qui fut le centième film de sa carrière !) est à tomber. C’est ce qu’a dû se dire Yoshida puisqu’il l’a épousée et l’a fait tourner à dix reprises par la suite…

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