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'' Des archéologues au pays des manchots ''
Proposée par
Daniel64140
A
Amphi 400 et 600 - [...]
Date et lieu
La sortie s'est déroulée à
PAU (64000)
,
le
Vendredi 17 avril 2015
à
17:00
.
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Sortir sur PAU (64000)
Sortir en Pyrénées Atlantiques
Description
Pour sa conférence de vendredi soir, l'Université du Temps Libre (UTLA) nous propose :
''Des archéologues au pays des manchots''
Le patrimoine historique des Terres australes
et antarctiques françaises
Par
Jean-François LE MOUËL,
Ancien directeur de la Mission archéologique Faise en Arctique,
A la suite de la découverte de la première peinture de la préhistoire des Inuit (eskimos) dans l’Arctique canadien - découverte qui après une communication à l’Académie des Sciences fut relayée en quelques heures dans le monde entier -, Jean-François Le Mouël, alors directeur de la MIAFAR (Mission Archéologique Française de l’Arctique du CNRS/Affaires étrangères) fut appelé, fortuitement à un grand écart polaire…
Averti de cette découverte, l’Administrateur supérieur des TAAF – Terres Australes et Antarctiques Françaises – lui posa ainsi la question : « Et si nous avions également un patrimoine historique dans les TAAF, seriez-vous prêt à aller le découvrir ? Faites-moi un rapport !»
D’un pôle à l’autre, le grand écart de l’Arctique à l’Antarctique fut accepté, et c’est ainsi que naquit, certes par étapes successives, le Service du Patrimoine historique des Taaf. Avec d’autant plus d’ardeur que nous étions en territoire français et que la France, pourtant reconnue pour son intérêt et son savoir-faire archéologiques, avait jusqu’alors totalement ignoré son domaine polaire !
Cependant, rien n’aurait pu être mené à bien si l’équipe des archéologues n’avait antérieurement mis au point - précisément dans l’Arctique - des méthodes de fouilles fines adaptées aux climats les plus extrêmes. Elle put profiter de la montée en puissance des ordinateurs qui facilitèrent des mises en mémoire de plus en plus volumineuses et des logiciels de traitement de mieux en mieux adaptés aux contraintes de leur traitement in situ.
Dans des paysages uniques des îles Kerguelen, Crozet, St Paul et Amsterdam, de la Terre Adélie, le conférencier révèlera les vestiges laissés dès le XVIIIe siècle par les découvreurs de cette France australe, par les baleiniers qui leur succédèrent et par les missions scientifiques. La France dut plusieurs fois réitérer les prises de possession de « ses » îles qui connurent enfin, au début du XXe siècle. les utopies de Havrais qui voulurent y reprendre la chasse à la baleine, et initier l’élevage du mouton et la mirifique pêche aux langoustes de l’île St Paul.
Dernières utopies d’une France du bout du monde qui sait si bien les décliner aux paradoxes les plus extravagants. Une aventure humaine et scientifique… (J.F. Le M).
Jean-François Le Mouël réalise ses premières missions dans les pays scandinaves et le Groenland, dès 1962. En 1965, il est formé au Centre de formation à la recherche ethnologique (CFRE, Musée de l’homme / La Sorbonne) et en est diplômé en 1966. Grâce à des crédits du CNRS, il réalise une mission entre 1966 et 1968 dans une communauté de chasseurs inuit d’où il rapporte, outre la maîtrise de la langue, les éléments de sa Thèse d’ethnologie Les Eskimo Naujâmiut (Groenland occidental) : documents d’écologie humaine, publiée en 1978 (Institut d’ethnologie, Paris).
Il devient stagiaire de recherche en 1969 au CNRS et se voit décerner le Prix Liotard remis par le Général de Gaulle en avril de la même année. En 1971, il succède à Mme E. Lot-Falck (École pratique des hautes études) à la tête de la Section des Arctiques du Musée de l’homme de Paris. Il crée en 1981 la MIAFAR (Mission archéologique française de l’Arctique) grâce au CNRS (UA 184), au ministère des Affaires étrangères et au Polar Continental Shelf Project canadien. En 1993, il crée la Mission du patrimoine archéologique des TAAF, qui devient en 2004, le Service du patrimoine historique des TAAF dont il occupe le poste de Directeur. En 2000 il est nommé représentant de la France dans les instances polaires de l’ICOMOS / Unesco (IPHC). Il en devient représentant émérite en 2010.
Participants
Ils étaient 4 participants
[La liste des personnes ayant participé à la sortie n'est visible que des personnes inscrites]
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