Le bon dieu s'appelle ''pas de chance'' [mercredi]

Proposée par Grignotte

Date et lieu La sortie s'est déroulée à TOULOUSE, le Mercredi 05 novembre 2008 à 20:30.	Participer à cette sortie Pour participer à cette sortie, il fallait être inscrit sur AmieZ Inscrivez-vous C'est gratuit, et c'est sans pub ! C'est bon esprit quoi... !
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DescriptionEuthanasie : du Grec ευ, bonne, θανατος, mort

Max, le patient, et Marie, l’infirmière, sont confrontés à leurs morts et de ce fait à leurs angoisses et leurs espoirs. Leurs convictions aussi.

Dieu est-il mort ? Existe-t-il ? Y a-t-il autre chose ?

Vous ne trouverez pas de réponses, mais des points de vues.

Je ne juge ni ceux qui croient en Dieu, ni les athées.

Je ne condamne ni ceux qui pratiquent l’euthanasie ou prônent sa légalisation, ni ceux qui l’associent au crime.

Si le Bon Dieu a un nom, c’est peut-être : « Pas de Chance »
Quant au Diable, c’est sûrement « Solitude »

La vraie horreur, ce n’est pas de mourir, que l’on soit aidé ou non. Ce qui est ignoble est de mourir loin de ceux qu’on aime.

[Benoît Bourbon 2008 auteur de la pièce]

Une pièce proposée par la compagnie ombre & visages, avec Marie-Cécile Fourès et Benoît Bourbon

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http://www.ombres-et-visages.org

cette création a été présentée du 14 juin au 12 juillet derniers au centre culturel des Minimes et au Théâtre de Poche (vous pouvez trouver des sorties AmieZ en ligne à ces dates)

extrait d'une critique de Jacques-Olivier Badia http://lecloudanslaplanche.blogs.fr/

''Mourir humain

Pour bien des gens, le théâtre est un loisir et ne se conçoit trop souvent que comme comique, au moins léger, spectaculaire ou esthétique - bref, détendant. C'est oublier que la force première des planches est de pouvoir tout dire en liberté, y compris le plus noir, y compris le plus dur, les corps et les coeurs crevés ; d'en faire naître toute sorte d'émotions, y compris la douleur, y compris la tristesse, la terreur de la fin. Ainsi la mort et la maladie s'invitent-elles sur les planches, toujours plus souvent à notre très contemporaine époque où une Saloperie Insidieuse Dévore Assidûment les existences, par milliers dans nos contrées, par millions ailleurs.
Ce qui amène à bien d'autres questions...
Inconscient ou courageux, Benoît Bourbon n'a pas craint de s'y attaquer dans son deuxième texte, ''Le Bon Dieu s'appelle pas de chance'' [...]. Simple, assurée, sensible et forte, la pièce mérite grandement d'oublier un instant les promesses de l'été.
[...]
''Vous étiez là, quand je suis mort ?''
Encore ce foutu virus, pourrait-on soupirer, encore la bonne mort. Eh bien oui, mais non. Car, outre que le sujet des grandes maladies et de la fin de vie est très loin d'être clos, Benoît Bourbon, auteur, metteur en scène et interprète, a su en éviter les pièges avec le plus économe des moyens : la simplicité, sans discours ni prétention. Il n'y a là-dedans que banalité, volontaire, assumée. Un homme mourant, celle qui le soigne. Leurs conversations, beaucoup de silences. Pas d'argumentaire, pas d'effet de pathos, rien de ces situations alambiquées conçues pour susciter la compassion de bon ton, la cervelle froide visant au plus chaud de la tripe. Pas même les mots qui fâchent, ou alors de rencontre, et pas vraiment de conclusion sinon la mort.
Le parti pris se retrouve dans le jeu comme la mise en scène, sobres, dépourvus d'éclats outranciers comme de dépouillements trop formels. Peu de déplacements - elle sur sa chaise, lui dans son lit - peu de cris, pas de murmures. Des lumières simples posées sur un décor utilitaire. Mais le tout porté par un rythme soigné, discrètement marqué par les noirs, un piano et des tapotements d'oreiller, un impeccable jeu de petits rien dont l'intensité s'impose par touche successives.
[...]
Mais il [le texte] sait, à l'inverse, faire preuve d'un humour passager, sans lourdeur ni noirceur exagérée, d'une qualité de coeur qu'on ne goûte pas si souvent. Tel qu'il est, il se révèle délicat, bouleversant, profondément humain - d'une tristesse heureuse qu'on n'osait pas attendre. Digne, tout simplement.

les deux comédiens sont amieziens : marie est jouée par *marie-cécile* et max par cahierbleu

Participants

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