Le site
Accueil
Sorties
La vie du site
AmieZ, les rencontres gratuites de A à Z
Bienvenue sur
Ami(e)Z
, un site réalisé
par des internautes pour les internautes
.
Oups !
Mon espace
Inscrivez vous
.
L'inscription ?
Gratuite !
L'utilisation ?
Gratuite !
L'inscription aux sorties ?
Gratuite !
La publicité ?
Pas de ça chez nous !
La rentabilité ?
On préfère la générosité !
Inscrivez vous
.
Conference : Violence Guerre Et Paix
Proposée par
Grenade81
A
Centre universitaire[...]
Date et lieu
La sortie s'est déroulée à
ALBI (81000)
,
le
Mardi 05 avril 2016
à
18:00
.
Participer à cette sortie
Pour participer à cette sortie, il fallait être inscrit sur AmieZ
Inscrivez-vous
C'est gratuit, et c'est sans pub !
C'est bon esprit quoi... !
Avec AmieZ, on va se rencontrer... !
Sortir sur ALBI (81000)
Sortir en Tarn
Description
LE CYCLE DES CONFERENCES L'UPT de 18h à 20h , le mardi en 2016
VIOLENCE GUERRE ET PAIX le 05/04/16 .Par Louis Gombaud ex professeur de philosophie à ALBI
La paix, la violence - vers de nouvelles définitions
On ne peut plus définir la paix comme absence de guerre ou de violence. On ne peut pas dire que la violence soit plus inhérente à l'être humain que le désir de paix.
Comment définir alors la paix? la violence?
Quels sont donc les rapports des êtres humains à la violence? à la paix?
Définitions de la paix, de la violence...
Comment définir la paix ?
La paix n'est pas l'absence de guerre, ni le contraire de la guerre. Définir la paix comme l'absence de guerre réduit la paix à une vision vide, passive, incomplète et lointaine. Le champ de la paix est bien plus vaste, car le champ de la violence est bien plus vaste que celui de la guerre*. Mais la paix n'est pas non plus l'absence de violence, elle est le contraire de la violence.
La paix est une activité, pas une passivité. Elle est un engagement qui se pratique tous les jours dans toutes nos interactions. Etre un spectateur passif face aux interactions violentes des autres tue la paix. Rester passif envoie le mauvais signal. Cela autorise les violents à augmenter la violence. C'est en formant un contrepoids, majoritaire, où la paix prime dans les interactions humaines, qu'on peut susciter une remise en cause des ''violents'' et les éveiller au meilleur d'eux-mêmes. En restant passif, on se désolidarise de cet effort de contrepoids, on fait le choix de la violence des autres, même si on est le plus doux des êtres.
La paix demande une combativité positive dans nos relations et tout autant face à nos propres impulsions. Mais définir la paix comme le combat gagné de la raison contre les instincts est faux. Ce n'est pas par le combat qu'on atteint la paix intérieure, mais en cultivant un état intérieur d'apaisement. A l'opposé d'un combat, c'est une relation à construire; avec soi-même, puis avec les autres, où la raison ne suffit pas, il faut aussi le cœur.
La paix est un tissage perpétuel de relations chaleureuses de bon voisinage basée sur les valeurs humaines et la créativité des uns et des autres pour dépasser les difficultés, les heurts et ses propres frustrations.
La paix est une relation de bien-vivre ensemble, solide et durable, basée sur le respect, la sérénité, la cordialité et la bonne intelligence entre humains. Elle est fondée autant sur l'expression du cœur que sur la raison. C'est par la chaleur humaine qu'on peut transcender la violence.
La paix est un choix de vie où les interactions humaines se fondent sur des élans d'humanité capables d'inverser les tendances à la violence des puissants, des vindicatifs et des personnes en colère, en touchant leur cœur et leur raison. Un choix de vie à la fois individuel, collectif, économique et politique.
Si la violence semble omniprésente, alors les champs de la paix sont omniprésents aussi. A nous de les cultiver.
------------------------------------------------------------------------------------------------------
(*) L'évolution de la définition des mots paix et violence fait l'objet de plusieurs études scientifiques reconnues. Voir par exemple David Adams et Johan Galtung. La non-inhérence de la violence est également abordée par la Déclaration de Luarca de 2006, actuellement discutée à l'ONU, pour introduire la demande d'établir le droit humain à la paix.
L'être humain par rapport à la violence
Dire que l'être humain est fondamentalement violent est incorrect. La violence n'est ni la caractéristique première des humains, ni un trait immuable de la personnalité. Parler de l'inhérence de la violence est fallacieux, car très partiel...
L'inhérence de la violence – un leurreL'inhérence du désir de paix - une réalité
Dire que la violence est inhérente à l'humain est aussi tendancieux qu'un journal qui ne parle que des guerres. Au tout premier plan, c'est le désir de vivre, de bien vivre et de se protéger qui sont inhérents à l'humain, tout comme l'amour parental et sentimental. C'est bien le désir de paix qui est inhérent à l'humain, tout comme le désir d'épanouissement. N'importe quelle étude statistique le prouverait aisément.
Ce n'est pas le désir de paix qui manque au fond de chaque être, c'est le manque d'une vision positive de son être, de son paraître et de son horizon qui le masque. C'est aussi le savoir-faire qui manque tant.
Dire que certaines personnes sont fondamentalement violentes et d'autres pas est également incorrect, à quelques rares exceptions près. Les uns peuvent effectivement devenir parfois agressifs dans des cas précis: quand ils sont agressés (ou pensent l'avoir été) et/ou se laissent envahir d'émotions négatives. L'agressivité peut parfois mener certains au choix de la violence, et même à une violence sans bornes. D'autres recherchent la violence comme stimulant, comme narcotique ou comme distraction de leur propre vide. Mais, statistiquement, en dehors des guerres, ceux qui font usage de la violence sont moins nombreux que ceux qui règlent leurs conflits sans en faire usage.
Même les plus violents ne sont pas violents tout le temps. Généralement, seule une petite fraction de leurs jours, de leur vie, est entachée par l'usage de la violence. Même ceux qui pensent trouver leur identité virile dans la violence ont un énorme besoin de recevoir et de donner des élans du cœur. Car à quoi sert la virilité si ce n'est pour séduire ?
Bien parler de ce qui est inhérent à l'être humain
Le fait de dire que la violence est inhérente à l'homme ne fait que conforter ceux qui en font usage, en sont tentés ou ont peur d'eux-mêmes. Le dire augmente son acceptabilité, et donc y contribue. Quand la violence monte, comme actuellement, il faut au contraire refuser cette acceptabilité. C'est un message de transformation positive qui est à véhiculer : que chaque humain a en lui la capacité de cultiver des réflexes de paix pour dépasser ses réflexes de violence et transformer ceux des autres.
débat en suivant
Place de Verdun à ALBI
Université Jean François Champollion Albi
Auditorium I - Maison du multimédia
Mardi 05/04/2016
de 18 à 20 h
.
Participants
Ils étaient 14 participants
[La liste des personnes ayant participé à la sortie n'est visible que des personnes inscrites]
Météo du site
Faites connaître AmieZ
CGU
Code de bonne conduite