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Hunger à l'utopia toulouse

Proposée par Chrisors
 
Date et lieu
La sortie s'est déroulée à
UTOPIA TOULOUSE 24 RUE MONTARDY,

le Dimanche 21 décembre 2008 à 17:15.

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DescriptionJe vous propose de vous joindre à moi dimanche 21 décembre pour aller voir Hunger
On se donne RDV à 17h15 à l'entrée de l'Utopia, intérieur côté droit, la séance est à 17h50.

HUNGER
Steve McQUEEN - GB 2008 1h40mn VOSTF - avec Michael Fassbender, Liam Cunningham, Suart Graham, Brian Milligan, Liam McMahon... Caméra d’Or et Prix de la Critique Internationale au Festival de Cannes 2008.

Artiste contemporain reconnu, Steve McQueen fait une entrée fracassante dans le monde du cinéma avec cet extraordinaire Hunger, claque magistrale, foudroyante de beauté, d’inelligence et de violence contenue. Comme Picasso peignant Guernica, Steve McQueen s’est attaqué à un des moments les plus terribles et les plus marquants de l’histoire de son pays, en l’occurrence, à la fin des années 70, le combat pour la dignité mené par les prisonniers indépendantistes irlandais, qui aboutira à la grève de la faim et à la mort de Bobby Sands devenu martyr. Il s’est aussi attaqué à ce sujet parce qu’en tant qu’artiste il s’intéresse au corps, tout particulièrement au corps meurtri, et – tous ceux qui sont passés derrière des barreaux le savent – le corps est la dernière arme symbolique dont le prisonnier dispose, lui qu’on a privé de sa liberté de circulation, mais aussi de tout contact avec l’extérieur (d’où fréquemment en prison les automutilations, les grèves de la faim, etc.). Et les militants de l’IRA détenus dans la prison de Maze le savaient.

En 1976, on est au paroxysme de la lutte indépendantiste en Irlande du Nord. En janvier 1972, la police britannique avait tiré sur une manifestation pacifiste, tuant 14 personnes, ce fut le Bloody Sunday, auquel devait répondre en juillet le Bloody Friday, série d’attentats de l’IRA. En 1976, le statut spécial des prisonniers indépendantistes est supprimé et les auteurs d’attentats sont assimilés à des condamnés de droit commun, ce à quoi ils vont s’opposer par une lutte qui va durer près de 5 ans. Leurs revendications sont simples : pas d’uniforme carcéral, pas de travail obligatoire, libre association, une visite, un colis et une lettre par semaine, remise normale des peines. Leur première arme, et c’est là où le film commence, est la campagne « Blanket and No Wash Protest » : refusant l’uniforme carcéral, les détenus vivent nus avec une couverture sur le dos et refusent toute hygiène, allant jusqu’à recouvrir les murs des cellules de leurs excréments.
Dès le début du film, on est saisi par un univers terrifiant et ubuesque, à la fois minéral (les murs de la prison) et viscéralement organique tant l’odeur de la merde semble traverser l’écran ; un univers fait d’un côté de corps nus et décharnés, de l’autre d’uniformes repassés et de matraques. La grève des couvertures et de l’hygiène dura près de quatre ans, témoignant d’une ténacité nourrie par une histoire collective faite de plusieurs siècles d’humiliation et de mépris. Quatre ans de lutte mais sans succès. Car quelque soit la volonté des prisonniers, la machine carcérale était plus forte, l’administration envoyant régulièrement des monstres casqués extirper de leur cellule ces êtres nus pour les laver de force au jet après les avoir soumis à des volées de coups de matraque d’une violence inouïe. L’étape suivante était inévitable. Une série de grèves de la faim, dont celle de Bobby Sands fut la plus célèbre, fit rentrer les prisonniers de Maze dans l’histoire…
L’incroyable audace du film tient autant dans la transformation physique de l’acteur Michael Fassbender que dans sa construction, dans son rythme : après une première partie ultra tendue, McQueen n’hésite pas à briser cet engrenage avec une longue discussion de 20 minutes entre Bobby Sands et un prêtre qui tente de le ramener à la raison. Un dialogue d’une intelligence rare, montrant que, malgré les brimades et la violence, la présence d’esprit des détenus est totale, mais où deux logiques s’affrontent : d’un côté un combat pour la vie, de l’autre un combat pour son peuple jusqu’à la mort.

Bobby Sands mourut sans que Margaret Thatcher n’ait émis le moindre regret. Désormais atteinte par Ahlzeimer (elle a même oublié le numéro de téléphone de Pinochet, comme dirait Siné Hebdo), on ne lui souhaite que d’être hantée par cette mort jusqu’à son dernier souffle.

Je vous propose ensuite pour ceux qui le désirent d'aller manger une pizza allées Jean-Jaurés à la Pizzeria Vicchio.

Participants

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