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Film ''the duchess'' a l'utopia tournefeuille

Proposée par (accord2coeurs)
 
Date et lieu
La sortie s'est déroulée à
UTOPIA TOURNEFEUILLE,

le Lundi 22 décembre 2008 à 14:15.

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DescriptionTHE DUCHESS
Saul DIBB - GB 2008 1h50mn VOSTF - avec Keira Knightley, Ralph Fiennes, Charlotte Rampling, Dominic Cooper, Hayley Atwell... Scénario de Jeffrey Hatcher, Anders Thomas Jansen et Saul Dibb, d’après le livre Georgiana, Duchesse de Devonshire, d’Amanda Foreman.



C'est une fascinante et formidablement séduisante personne que cette Duchesse de Devonshire au tempérament ardent et libre, à l'intelligence aigüe et vive propre à rendre sa beauté encore plus excitante pour les aristocrates de goût. Adulée par le peuple, adorée par ses pairs, elle réussit à s'imposer face à la gent masculine, dans un siècle qui ne faisait guère de cadeaux aux femmes. Mariée trop jeune, pour obéir à sa maman, au très riche Duc de Devonshire, elle provoquera le scandale en se mêlant de politique et en s'éprenant du futur premier ministre Charles Grey. Mais tandis que les convenances lui interdisaient de céder à ses penchants amoureux, elle se voyait contrainte d'accepter que se forme sous son propre toit un ménage à trois avec sa meilleure amie. Le portrait que nous en torche Saul Dibb, dans un décor d'un baroque flamboyant, est un ravissement de tous les instants, et néanmoins tout en nuances : Giorgina était une femme complexe qui aspirait à la liberté et à la romance, tout en restant solidement accrochée à un solide sens du devoir et de l'honneur de sa famille, à la nécessité de tenir son rang et de garder ses enfants, avec un goût pour la maternité ouverte d'ailleurs aux enfants des autres. Ironie de l'histoire, Georgina est l'arrière-arrière-arrière… grand tante de Lady Diana et même si, par bonheur pour elle, les paparazzi et les Mercédès trop puissantes n'existaient pas au xviiie siècle, le destin des deux femmes semble étrangement parallèle, même si celui de Georgina ne connut pas de fin tragique, loin de là.

Entre un xviiie siècle baroque et bigot, qui fut celui des Jésuites et de Pascal, et le xixe siècle romantique et bourgeois, on a souvent vite fait de définir le xviiie, dit des Lumières, comme celui de toutes les libertés et de toutes les débauches, celui où les bosquets des jardins à la française ou à l’anglaise résonnaient des cris des amours illégitimes, tandis que, masquées d'un loup, les gourgandines à peine sorties de l’adolescence se donnaient à des jardiniers aux formes qui n’avaient rien à envier à celles de leurs courgettes.
À côté de cette apparente liberté sexuelle qui accompagnait la naissance de la libre pensée, les codes sociaux et le statut de la femme mariée avaient finalement assez peu évolué, y compris dans la société aristocratique.
En 1774, Georgiana Spencer, jeune aristocrate de 17 ans pleine d’espoir et d’énergie, épouse (le mariage arrangé reste la règle dans la noblesse) le duc de Devonshire, homme froid et austère, beaucoup plus intéressé par la chasse et les chevaux que par l’épanouissement social (et sexuel) de sa jeune épouse. A tel point que l’union a du mal à se concrétiser. Cette relation n’est pas sans rappeler celle qui unissait Marie-Antoinette, qu'elle compta d'ailleurs parmi ses amies, à son ballot de mari couronné. À la différence près que le duc de Devonshire est autoritaire et parfois violent alors que Louis xvi était faible et manipulable et qu’il ne semblait pas plus que ça choqué par le défilé des amants de la reine. Rapidement la vie de la duchesse a deux facettes totalement opposées. En public elle est cette femme qui fait briller tous les regards et devient la coqueluche de la société autant par son brio et son humour dans la vie mondaine que par son engagement politique aux côtés des Whigs (l’équivalent du parti libéral aujourd’hui, en opposition aux Tories conservateurs) ; en privé, elle est une femme mariée malheureuse, délaissée par son mari faute de parvenir à concevoir un héritier mâle, pondant inlassablement d'adorables filles.
La magnifique Keira Knightley est une Georgiana tout en frémissement, beauté, intelligence, tandis que Ralph Fiennes est l'inflexible et brutal mari (néanmoins non dépourvu de charme). Pour un portrait encore plus précis de la dame qui ne manquera pas de vous fasciner, se rapporter au tableau magnifique qu'en fit un certain Gainsborough, où on la voit coiffée d'un splendide chapeau à la mode française.

Participants

Ils étaient 3 participants



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