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Burn after reading

Proposée par Martine-id
 
Date et lieu
La sortie s'est déroulée à
UTOPIA TOURNEFEUILLE,

le Samedi 03 janvier 2009 à 19:00.

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DescriptionC'est l'hiver, les fêtes sont passées... envie de sortir mais tranquille tranquille...

Voici la présentation d'Utopia... moi ça me met l'eau à la bouche.
Je ne reste pas prendre un pot après car je sors ailleurs, mais rien n'est interdit en 2009 !



BURN AFTER READING

Réalisé par Joel COEN - USA 2008 1h36mn VOSTF - avec George Clooney, Frances McDormand, John Malkovich, Tilda Swinton, Brad Pitt, Richard Jenkins... Écrit par Ethan et Joel COEN.

Voici la présentation d'Utopia... moi ça me met l'eau à la bouche.

Si je vous disais, mesdemoiselles et mesdames, et même vous messieurs qui ne vous cachez pas d’être sensibles au charme viril des beaux mecs d’Hollywood, que vous allez enfin découvrir George Clooney et Brad Pitt sous leur vrai jour, c'est-à-dire plutôt quelconques voire moches, vous allez sûrement me rétorquer que je suis un gros loser désespérément jaloux et qu’à moins d’affubler ces deux sex symbols d’un masque de Chewbacca, la mission est impossible. Mais c’est bien connu, impossible n’est pas Coen. Il a suffi de coller à Brad Pitt une horrible coupe en brosse assortie d’une mèche blonde décolorée et de l’habiller les trois quarts du temps avec un collant de gym Lycra fluo pour lui faire perdre tout sex appeal et le faire ressembler à un vulgaire employé ringard de club de fitness… Ça tombe bien, c’est ce qu’il est dans le film. Quant à George Clooney le tombeur, avec une barbe trop bien taillée, quelques tics pénibles et un pantalon à pinces trop remonté sur un embonpoint naissant, il ressemble soudainement à un affreux beauf à peine bon à lever des âmes perdues sur des sites de rencontres.

Vous pourriez me dire que tout ça est un peu léger pour introduire le nouveau bijou à se pisser dessus des Frères Coen, mais pourtant la chose est importante car si l’on y réfléchit bien, une grande partie de l’humour et du génie des Frères réside dans leur talent à rendre infiniment attachants et pathétiques leurs personnages, à partir de l’accumulation de petits détails souvent triviaux. Que serait par exemple le héros de The Big Lebowski sans son peignoir informe et ses cocktails répugnants à base de lait et de vodka ? Quelque part, regarder un film des Frères Coen, c’est un peu comme regarder un tableau de Jérôme Bosch, c’est se perdre jusqu’au vertige dans une multitude de petits détails qui tuent.
Mais jeune homme, avec tout ça, c’est quoi le point de départ ? Comme souvent chez les Coen, le scénario est abracadabrantesque et on s’en réjouit : Osborne Cox (John Malkovich, lui aussi déglingué), analyste à la CIA acariâtre, obsessionnel et alcoolique, se retrouve viré. L’occasion pour sa femme (la très méchante SM classe Tilda Swinton), qui couche avec un marshall queutard (George Clooney) marié à une romancière de nouvelles pour enfants, de préparer son divorce et pour cela de pirater l’ordinateur d’Osborne. Sauf qu’un des CD de données possiblement ultra-secrètes s’égare dans un club de gym où officie Chad (Brad Pitt) et Linda, une quadragénaire esseulée et désireuse de financer une chirurgie esthétique totale (Frances McDormand, l’actrice favorite des Coen, rappelez-vous Fargo). Lesquels décident de se livrer à un pathétique chantage. Evidemment, la succession des événements va mener à un chaos indescriptible, jonché de cadavres. Vous n’avez rien compris ? Tant mieux !
De toute façon, tout cela n’est que le prétexte à une désopilante satire de la CIA (Ben Laden peut continuer à aller en vacances à Megève ou Acapulco) et des films d’espionnage, mais aussi des pratiques amoureuses et sexuelles des américains moyens (la série des hommes que rencontre Linda grâce à internet est édifiante), et surtout à une galerie de portraits tous plus improbables les uns que les autres.

Participants

Ils étaient 5 participants



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