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Tocante [suspens humoristique]

Proposée par *marie-cecile*
 
Date et lieu
La sortie s'est déroulée à
TOULOUSE,

le Samedi 10 janvier 2009 à 20:30.

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DescriptionEcrit et interprété par Pouhiou
Présenté par Tocante cie.
Mise en scène de Dame Valérie et Nelwynn

''Hier, je suis allé chercher mes parents à l'aéroport... dans un sac.
Deux urnes. Des cendres.
Vous allez rire : il y a pire.
Avant de se supprimer, ils m'ont légué une machine à suicide. Une montre. Avec un mécanisme spécial qui, si je le déclenche, enfoncera une aiguille empoisonnée dans mes veines.
Ma mère a sans doute voulu se venger du collier de nouilles vert et rose qu'on m'a forcé à lui faire quand j'étais en centre aéré...

Oscar Némo personnage principal de Tocante - Un Cadeau Empoisonné.

Une Tragi-Comédie sur la mort, le suicide, et celles qui nous appellent leurs ''roudoudous d'amour.''

''Je viens d'enterrer mes parents, c'est pas la mort.''

*********

''Il a l'air bien gentil, Oscar, avec son nom de statuette cinématographique, sa coiffure droite, ses lunettes, ses dehors de jeune homme propre sur lui. Et poli avec ça, sachant par coeur toute les formules canoniques qui marquent l'intérêt attendu pour la vie quelconque de son prochain et mettent du douillet dans les relations sociales. L'ennui, c'est qu'Oscar n'est pas Oscar, mais le reflet de ce jeune homme qui fait tout pour paraître normal en regardant son image l'étudier. Pour comble de bonheur, il vient de prendre livraison des cendres de ses parents. A l'aéroport. Dans deux urnes aux formes de shakers géants. Foutus parents, partis aux Philippines se suicider au venin de cône purpurescent (conus geographus, Linné 1758), alors qu'ils n'étaient ni malheureux, ni malades en phase terminale. Et qui n'ont rien trouvé de mieux qu'offrir à leur fils, en guise de cadeau d'adieu, l'instrument de leur mort reproduit à l'identique, aiguille surnuméraire et poison compris : une montre. Quelle tentation que cette montre... Partir, les fuir tous, amis, compagne, voisins, collègues, échapper à la vue de ce reflet qui ne cesse de questionner, ne plus s'interroger sur le sens de la vie puisque de vie, il n'y aurait plus. Quelle frustration aussi, quand il devient impossible de se plaindre, déprimer, broyer du noir - eh oui, la solution est là, hélas, pas tant à bout de bras qu'à portée de main. Il finira par l'apprivoiser, Oscar, cette menaçante tocante, de biture en conversation obsessionnelle, avec elle le deuil de ses parents, de ses (dés)espoirs et de ses questions. Et, convaincu par l'expérience de son efficacité morale et philosophique, finira gourou du tic-tac et martyr consentant de la cause suicidaire. ''Ce qu'il y a de rassurant quand on touche le fond, c'est qu'on peut commencer à creuser'' Voici bien un de ces spectacles comme seul Didier Albert, maître du théâtre de Poche, sait en dégoter : sujet difficile, sinon carrément scabreux (le suicide sans autre cause que le choix qu'on en fait), traitement fin dont l'humour un poil grinçant ne dépare en rien l'intelligence et le sérieux, et un ton mi-figue mi-raisin à nul autre pareil, où l'amer le dispute au rigolard à petits coups de quenottes discrètement affûtées. Il faut dire que Pouhiou, auteur et interprète de la pièce, n'est pas vraiment un novice. Venu de la rue - je veux dire du spectacle de rue - il a derrière lui plus de dix ans de contes, farces et jongleries avec la troupe des Farfadets, autant dire une expérience précieuse de l'espace, du rythme, du rire et de l'interaction avec le public. D'un autre côté, celui de l'écriture, c'est une table rase que sont venues couvrir ses questionnements personnels sur la vie, son sens et cette fichue logique qui s'obstine à pousser l'homme sur les traverses d'une compréhension inatteignable. Tout cela a l'air bien sérieux ? Sans doute, mais dans le bon sens puisque parti d'une foule de ''pourquoi'' chamailleurs et de ''comment'' bousculards, Pouhiou en est arrivé à un carpe diem* du meilleur aloi. Rien de si noir, donc, dans tout ça. Au contraire, une énergie, une solidité de construction et un rythme qui emportent l'adhésion, un jeu sans faille, un texte soigné au service d'un humour quelque peu cynique, preuve qu'il vise juste et tire droit.
C'est une création, une vraie, toute neuve et encore fumante de la chaleur du four. On n'y trouvera pourtant aucun de ces petits accidents de naissance si fréquents, pas d'accroc, pas d'approximation, aucun défaut de rythme. Si critique il y avait à porter, ce serait à l'inverse : Pouhiou a si bien préparé son affaire qu'on en perçoit tous les appuis - structure en tableaux, déplacements, changements de lumière, de costume, clin d'oeil musical etc. Il ne lui manque donc que de jouer, jouer et jouer encore, jusqu'à pouvoir prendre dans son oeuvre les petites libertés que confèrent l'aisance et la familiarité. En attendant la suite, puisque deux autres textes traitant respectivement du sexe et de la communication (attention, déjà-vu en embuscade), viendront prochainement compléter ce triptyque en devenir.

Jacques-Olivier Badia
(critique parue dans le Blog « Le Clou dans la Planche », le 20/09/2008)


http://www.myspace.com/tocante

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