Le che : l'argentin

Proposée par Heyoka

Date et lieu La sortie s'est déroulée à BORDEAUX, le Lundi 09 février 2009 à 20:30.	Participer à cette sortie Pour participer à cette sortie, il fallait être inscrit sur AmieZ Inscrivez-vous C'est gratuit, et c'est sans pub ! C'est bon esprit quoi... !
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DescriptionCHE : GUERILLA

Steven SODERBERGH - USA 2008 2h08mn VOSTF - avec Benicio del Torro, Carlos Bardem, Joaquim de Almeida, Eduard Fernandez, Marc-André Grondin, Oscar Jaenada...

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CHE : GUERILLAPourquoi, alors même que la victoire est acquise, qu'il est enfin possible de mettre en place cette société idéale qui était l'objectif de tous ses engagements, que l'utopie prend des airs de réalité, un homme abandonne-t-il le rôle central qu'il pouvait y jouer, le pouvoir et le confort qui vont avec, la reconnaissance et les honneurs, pour repartir dans la clandestinité, vers d'autres luttes, d'autres combats obscurs à l'issue incertaine ?

La première partie du film de Soderberg racontait l'avènement de la révolution cubaine dans une fresque qui ne manquait pas d'ampleur : le Che bénéficie désormais d'une tribune mondiale, devient le représentant officiel du nouveau pouvoir auprès de tous les pays du monde, préside de nombreuses missions, intervient à l'ONU, est écouté, lu (puisqu'il écrit aussi beaucoup)
…
C'est pourtant le moment qu'il choisit pour demander à la Direction de la Révolution Cubaine de le dégager de ses responsabilités…

La seconde partie est radicalement différente de la première : finie la marche triomphante. La guerilla colombienne est moins glorieuse, les protagonistes sont divisés, le parti communiste bolivien se déchire sur la ligne à suivre, les paysans ne comprennent rien aux objectifs de la lutte armée, la nature est hostile, la survie compliquée, l'élan révolutionnaire n'est plus là et le petit groupe qui se rassemble autour de cet homme qu'on appelle le Comandante Ramon manque furieusement de cohérence. L'ennemi est très supérieur en nombre et en armes et les paysans eux-mêmes n'hésitent pas à trahir celui qui leur fait don de sa vie… La première partie était spectaculaire, embrassait le mouvement ascendant, la progression des révolutionnaires, dans la seconde la caméra suit les combattants de près, l'image devient presque intimiste, se rapproche de plus en plus du Che, s'attache au combat des idées…

« Si le destin du Che s'accomplit, ce n'est pas dans la victoire de la révolution cubaine, mais bien dans l'échec de la révolution bolivienne. Curieusement ou non, la marche à la mort du protagoniste ne peut pas se lire sans éprouver le sentiment d'une résurgence du spirituel. Guevara y acquiert une dimension christique, celle d'un individu qui se sacrifie pour les autres afin de donner un sens à la vie, et à son engagement. Il n'est plus désormais le leader enflammé qui galvanisait ses hommes pour marcher sur La Havane ; il est devenu un homme malade, traqué, abandonné de tous, mais qui pourtant continue à être soutenu par une volonté inébranlable, quasi mystique… Le héros au fusil-mitrailleur brandi comme un signe de ralliement dépasse ainsi sa fonction terrestre d'homme capturé et assassiné : il devient l'emblème d'une justice sociale pour laquelle aucun sacrifice n'est trop lourd ; on peut tuer les individus, les idées ne disparaîtront pas pour autant… » Jean Gili dans Positif

Et le Che, contrairement à ses potes de la Havane, laissera définitivement et pour le monde entier l'image d'une belle gueule d'idéaliste au regard tourné vers un espoir d'utopie sans fin.
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Extrait du site de l'Utopia !

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